Notes : | Première mention au pays: 1683 Il est notaire Royal en 1693. Pottier, Jean-Baptiste, notaire royal, substitut du procureur fiscal, greffier, huissier royal, arpenteur et geôlier, né à une date inconnue (personne n'a encore trouvé son acte de naissance), fils de Jean Pottier et de Marguerite de Xaintes, originaires de Chartres, en France, inhumé à Trois-Rivières le 11-07 1711. Autres détails me venant du fichier Origine sur Internet : (Ses parents se sont mariés le 12-11-1646 à Chartres (St-Michel). Ses grands-parents paternels sont Noël et Marie Buron, ses grands-parents maternels sont Michel De Sainte et Germaine Lambert. Au pays, on parle de Jean-Baptiste Pottier en 1683 pour la 1ère fois.) Résidant dans la paroisse des Saints-Anges de Lachine, M. Pottier y fut d'abord chantre et maître d'école, au salaire de 50$ par année. Il cessa ses activités peu rémunératrices vers la fin de 1686, semble-t-il, au moment où il commença à recevoir des actes notariés en vertu d'une commission des seigneurs de Montréal. Le 23 mai 1690, il fut nommé substitut du procureur fiscal au bailliage de Montréal, charge qu'il teint jusqu'au milieu de 1693. Entre-temps, le 15 mars 1693, il avait obtenu des provisions de notaire royal dans le gouvernement de Montréal; mais sa clientèle ne s'en trouva point agrandie pour autant, à en juger par son minutier (peut-être incomplet). Marié depuis le 14 juin 1688, il avait à faire vivre une famille. Aussi dut-il, le 5 octobre 1695, prendre à ferme une habitation de 60 arpents en superficie, à Lachine. Une occasion se présenta en 1701: l'intendant l'invitait à remplacer, au moins pour quelques mois, le vieux notaire Séverin Ameau, à Trois-Rivières. M. Pottier décida de s'y établir. Il put, dans ce petit bourg, cumuler les fonctions de greffier et de geôlier avec celle de notaire; bientôt, le 17 octobre 1703, il devenait en outre, sergent royal (huissier) avec juridiction dans toute la Nouvelle-France. Peut-être M. Pottier, chargé d'une assez grande famille, n'en vivait-il guère mieux; l'intendant Bégond, en tout cas, le 1er mai 1711, ajoutait à ses titres celui d'arpenteur juré. Les notaires sont, dit-on, des gens paisibles; M. Pottier avait plutôt l'agressivité de l'huissier et du geôlier. Il s'attira quelques mauvaises affaires: le 5 mai 1693, le curé Pierre Rémy, de Lachine, portait plainte contre lui pour injures et menaces à sa personne; pis, en 1707, M. Pottier se livra à des voies de fait sur une dame Carpentier, de Champlain, et fut condamné à des dommages et intérêts et à des frais de justice. Fait amusant, M. Pottier avait lui-même été attaqué en 1704 par Étienne Pézard de la Tousche, lequel l'avait si bien malmené qu'il fut contraint de lui verser 200$ pour réparation civile, dommages et intérêts. M. Pottier mourut à Trois-Rivières en 1711. Sa veuve, Mme Étiennette Beauvais, qui aurait été guérie en 1704 par l'intercession du Frère Didace Pelletier, lui survécut jusqu'en 1753. (André Vachon). En 1711, Pierre Poulin, notaire royal, obtenait une commission de notaire royal et de greffier de Trois-Rivières, succédant à M. Jean-Baptiste Pottier qu'il remplaçait également comme concierge de la prison le 16 juin 1711. Un extrait du Dictionnaire national et canadien-français, Institut Drouin Le notaire Jean-Baptiste Pottier, l'un de nos ancêtres, s'établit à Lachine en 1686 et y pratiqua son métier de notaire jusqu'à 1701. Cette année-là, le vieux notaire Séverin Ameau, le 1er notaire régulier de la ville de Trois-Rivières, mourut à l'âge vénérable de quatre-vingt-seize ans. Pour le remplacer, l'intendant songea à notre ancêtre et demanda à celui-ci de venir pratiquer aux Trois-Rivières. Me Pottier s'attendait à ne demeurer à Trois-Rivières que cinq ou six mois, il devait y passer le reste de sa vie. Il pratiqua à Trois-Rivières de 1701 à 1711, cumulant en même temps les emplois de greffier et de geôlier. Me Jean-Baptiste Pottier possédait une excellente instruction, un sens légal consommé et une grande minutie dans son travail. Il avait en outre la confiance de ses concitoyens et des autorités, car il exerça plusieurs charges importantes, entre autres celle de procureur-fiscal de 1690 à 1693. Il remplit aussi à plusieurs reprises les fonctions de juge-intérimaire, soit en 1690, en 1691 et en 1692. De plus il fut autorisé à exercer les fonctions de Huissier royal non seulement dans la juridiction de Montréal et de Trois-Rivières, mais dans toutes les juridictions de la Nouvelle-France. Me Jean-Baptiste Pottier ne badinait pas avec la loi. À deux reprises il fit condamner à de fortes amendes des gens qui s'étaient attaqués à sa personne, sans doute à la suite de procès dont l'issu leur avait été défavorable. ********************************************************* Courte biographie de notre ancêtre, Jean-Baptiste Pottier Il est probable que l'épouse de l'ancêtre français, Jean Pottier, appelée Marguerite Xaintes, était originaire de la ville de Saintes en Saintonge d'où sont partis un grand nombre de colons par le port de La Rochelle. Jean-Baptiste, fils de Jean, est le premier "Pothier" à faire souche au pays. Il eut deux fils, Joseph-Marie et Jean-Baptiste, qui sont à la base des deux branches dans mon volume. Son arrivée A son arrivée au Canada, ce jeune homme instruit, originaire de Chartres en Beauce, résida à la paroisse des Saints-Anges de Lachine. Le Curé Pierre Rémy en fit son chantre à l'église et le maître d'école pour le modeste salaire de 50 livres par année. Ce maigre revenu força notre homme à chercher un emploi plus rémunérateur. Il trouva d'abord celui de tabellion des seigneurs. Il devint notaire royal Le 20 décembre 1686, il recevait son premier acte à Lachine par le commandement de Montréal dont il se déclare secrétaire. C'est là qu'il pratiqua le notariat pendant 15 ans. Son 353e acte est daté du 26 septembre 1701. Le 23 mai 1690, Jean-Baptiste fut substitut du procureur fiscal au bailliage de Montréal jusqu'au milieu de 1693. Cette année-là, le 15 mars, il devint notaire royal dans le gouvernement de Montréal. En 1701, la région de Trois-Rivières pense à Jean-Baptiste pour remplacer un notaire décédé, Séverin Ameau. Il s'y rendit et exerça sa profession de notaire jusqu'à sa mort. Il signa 199 actes conservés aux archives de Trois-Rivières. Dans cette période trifluvienne, Jean-Baptiste fut également greffier et geôlier en plus d'être notaire. Le 17 octobre 1703, on le nomma sergent royal (huissier) avec juridiction sur tout le territoire et le 28 mai 1711 il devint arpenteur juré à Trois-Rivières. D'une honnêteté remarquable Jean-Baptiste Pottier possédait un sens légal peu ordinaire, une grande minutie dans son travail, la confiance de ses concitoyens et des autorités. Ce n'est pas lui qui aurait chassé en temps prohibé ou essayé de frauder le fisc. Cette nature franche, droite, bien trempée mais peut-être trop tranchante dut surmonter quelques difficultés. En 1693, il y eut un échange de mots aigres-doux entre lui et son pasteur. L'impasse devint tellement sérieuse que, le 5 mai, l'abbé Rémy porta plainte pour injures et menaces à sa personne. Les choses s'arrangèrent. Le 31 octobre 1708, Jean-Baptiste Pottier fit même une vente à son ancien curé. En 1707, ce même Pottier se livra à des voies de fait sur la personne de Madame Noël Carpentier, Jeanne Toussaint de Champlain. Il fut condamné à des dommages et intérêts et à des frais de justice: 100 livres. De plus, il dut acquitter la facture du chirurgien: 35 livres. (voir plus loin) Un autre jour, c'est Pottier qui fut attaqué. Il subit une raclée d'importance par Etienne Pézard de la Tousche, écuyer. Notre ancêtre faillit y rendre l'âme. A preuve, les 200 livres que dut verser l'assaillant pour réparation civile, dommages et intérêts, le 18 septembre 1704. La Tousche interjeta appel au Conseil Souverain. Celui-ci par un décret signé le 9 février 1705 lui signifia d'exécuter sur-le-champ la sentence s'il ne voulait pas être interdit. Père de famille Jean-Baptiste épousa Marie-Etiennette Beauvais qui allait bientôt avoir 19 ans, fille de Jacques et Jeanne Soldé, cultivateurs, le 14 juin 1688. La cérémonie du mariage se déroula à l'église Notre-Dame-de-Montréal. De cette union, 14 enfants virent le jour: sept à Lachine, cinq à Trois-Rivières. Malheureusement, ils perdirent leurs quatre premiers enfants. Tant de deuils, surtout dans les débuts de leur mariage, devaient les affliger beaucoup. Ils ai-maient les enfants. Trois mois à peine après leurs noces, ils adoptèrent un orphelin. La manière parfois curieuse de faire une adoption à l'époque nous est rapportée par E. Z. Massicotte. "Le 29 octobre 1688, engagement par son père, de Pierre Ablin, âgé de deux ans, pour 15 ans à Jean-Baptiste Pottier de Lachine. Annexée à ce contrat est une pièce du dit Pottier par laquelle il déclare que le 10 janvier 1692, il a remis l'enfant à Marguerite Plumeau, femme de Jean Cardinal et que la nouvelle dépositaire en prendra soin comme il se devait". Tel est l'ancêtre Pottier, un homme instruit, travaillant, colérique, dévoué corps et âme à sa patrie et à sa famille. Il ne semble pas, malgré les fonctions nombreuses qu'il a occupées, avoir joui d'une grande fortune; au contraire! Les petits malins, qui voudraient en faire un méchant bourgeois parce qu'il était riche, n'ont pas de chance. Il fut pauvre. Ainsi, le 5 octobre 1695, on le voit prendre à terme une propriété de 60 arpents de superficie, à Lachine. Ce n'était certes pas pour spéculer mais pour boucler les deux bouts! Jean-Baptiste Pottier décéda en juillet 1711. Il fut inhumé le onze. L'éternel été commençait pour notre maître-chantre: Gloria in excelsis deo Quant à Étiennette Beauvais, elle lui survécut plus de 40 ans. On rapporte qu'elle fut guérie par l'intercession du Frère Didace Pelletier en 1704. En 1710, Mme Pottier avait mis au monde deux jumeaux: Michel et Marie. Après la mort de son mari, le 8 octobre 1712, elle remit les papiers du notaire défunt entre les mains du Père Chauvreau, récollet. Etiennette est décédée en 1753, âgée de 84 ans. Elle a été inhumée le 14 septembre à Trois-Rivières. (Gérard Lebel, rédemptoriste, article dans les annales de Sainte-Anne, avril 1976).
|